Ma vie de députée

Marguerite Deprez-Audebert

Lundi 12 juillet

La matinée est consacrée à une réunion de travail avec mon équipe parlementaire sur les dossiers législatifs et locaux en cours.

Je pars à Paris dans l’après-midi, afin de participer à la réception de fin de session parlementaire du Président de la République à l’Élysée, dans la foulée de son allocution télévisée.  Emmanuel Macron nous apparait en très bonne forme ; son discours est tonique ; il sait où il va et donc où il nous emmène. Je suis toujours aussi médusée. Et mes collègues aussi ! Il nous consacre deux heures, écoutant chacun très attentivement. Brigitte est là aussi toujours disponible et bien au fait. Elle n’ira pas à Tokyo pour les JO et compte bien profiter de ses petits-enfants.

Mardi 13 juillet

Du fait du 14 juillet, je rentre en circo le mardi matin. Cela ne m’empêche pas de suivre mes réunions à distance : réunion hebdomadaire du groupe MoDem dans la matinée et visioconférence du groupe d’amitié France-Arménie en début d’après-midi. Nous auditionnons le porteur d’un projet de rénovation d’une école dans un village arménien qui accueille des réfugiés de la guerre du Haut-Karabakh.

Après avoir suivi les Questions au Gouvernement (QAG) sur l’écran, je participe à la réunion en visio de la commission des Affaires économiques. Plusieurs textes sont à l’ordre du jour :

  • Examen de la recevabilité d’une proposition de résolution visant à créer une commission d’enquête sur les raisons de la désindustrialisation en France et sur les perspectives de relocalisation.
  • Présentation d’un rapport d’application de la loi d’accélération et de simplification de l’action publique (dite « ASAP »), promulguée le 7 décembre 2020.
  • Présentation d’un rapport d’information de la loi relative à la mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières, promulguée le 14 décembre 2020.
  • Présentation du rapport d’information de la loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne en matière économique et financière (dite « DADUE »), promulguée le 3 décembre 2020.

La réalisation de ces rapports permet aux députés de faire un point sur l’application de la loi en question, mais non pas de l’évaluer. Pour ce faire, ils conduisent des auditions, notamment avec des interlocuteurs dans les ministères. En effet, un grand nombre de textes de loi nécessite des mesures d’application qui sont prises par le pouvoir exécutif, à savoir des décrets ou des arrêtés. Et l’expérience prouve que ce n’est pas toujours évident… en tous cas qu’il faut s’armer de patience. Je réalise à quel point il est difficile de réformer notre pays.

J’interviens à deux reprises au nom du groupe MoDem. D’abord, sur la loi « ASAP », je souligne l’importance de la simplification de nos procédures administratives qui répond à une demande exprimée par les citoyens, les entreprises et les élus locaux. La loi « ASAP » constituera donc vraiment une avancée intéressante quand elle sera appliquée totalement ; elle appellera à des séquences supplémentaires destinées à la simplification des démarches administratives… ; c’est notre souhait.

Ensuite, j’interviens sur la loi relative aux produits phytosanitaires en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières. Il s’agit d’un texte qui a été voté pour autoriser de manière temporaire, jusqu’au 1er juillet 2023, l’utilisation des néonicotinoïdes afin de lutter contre l’épidémie de la jaunisse que subissaient les producteurs de betteraves l’an dernier. Notre territoire faisait partie des zones touchées par cette épidémie qui représentait un réel danger pour ce secteur jadis florissant et désormais menacé. Nous nous sommes rapidement saisis de la question à l’Assemblée nationale. À présent, tous les textes d’application ont été publiés, la loi est donc pleinement appliquée et nous pouvons nous en réjouir. Cette implication de la part des pouvoirs législatif et exécutif souligne notre attachement à l’avenir de la filière sucrière française. En témoigne également l’allocation d’aides au titre du plan de relance à un projet à Lillers, dans notre département, de l’entreprise Tereos qui est spécialisée dans la fabrication de sucre de betteraves. Au-delà de l’échéance de 2023, il est nécessaire, parallèlement, de chercher et développer activement des alternatives au néonicotinoïdes afin de maintenir la résilience du secteur betteravier en France. 

Soirée de festivités du 14 juillet : après avoir salué les équipes au Mont Liébaut qui assurent dans les meilleures conditions le concert pour les jeunes et le feu d’artifice de Béthune, je me rends à Annezin au stade du Marais où règne une ambiance familiale avec la promenade aux lampions et une musique… plus accessible avant un joli feu d’artifice.

Mercredi 14 juillet

La cérémonie du 14 juillet à Béthune se déroule dans une ambiance post confinement, avec masques et gestes barrières bien sûr, mais surtout le retour des porte-drapeaux, des sapeurs-pompiers, des forces de l’ordre, de l’harmonie municipale et du … public.

Jeudi 15 juillet

Ce matin sont célébrées les funérailles de Maurice Hennion, ancien agent d’assurance, frère du docteur Henry Hennion mais surtout issue d’une famille béthunoise de souche et dont la fratrie a été animatrice de la vie de notre ville pendant des décennies. Il reste aujourd’hui le bel immeuble restauré en bas de la rue Lamendin, qu’on appelle Minoterie, car il abritait à l’époque la minoterie Hennion.

Un après-midi de travail sur un projet d’écriture, qui se prolonge par une visioconférence avec M. le Préfet sur l’évolution de l’épidémie de la Covid19. Si le département a un niveau d’incidence très faible, il convient de le garder et de freiner au maximum le variant Delta hautement contagieux. Le Préfet rendra le port du masque obligatoire sur les digues et dans les centres des stations balnéaires jusqu’au 2 août. Une autre priorité étant d’épargner notre capacité en lits de réanimation qui est très limitée.

Vendredi 16 juillet

Je pars à la rencontre des acteurs de la plateforme « agir pour l’emploi », mise en place par le Gouvernement, chargée du reclassement des ex-salariés de Bridgestone, puis vais saluer les organisations syndicales à leur local. On sent une vraie dynamique autour du reclassement C’est rassurant.

Depuis le début de la crise sanitaire, des jeunes femmes et hommes se sont distingués par leur sens de l’engagement. L’opération des « Prodiges de la République, » mise en place par la ministre en charge de la citoyenneté Marlène Schiappa, permet de valoriser cet engagement au service des autres. En fin de journée à la Préfecture, 3 jeunes verquinois sont mis à l’honneur parmi les 24 jeunes sélectionnés.

Samedi 17 juillet

Dans le cadre de France Relance, la banque publique d’investissement, BPI France, organise le Village Big Tour, mettant en valeur des entrepreneurs locaux. Je rejoins Roxana MARACINEANU, ministre des Sports à l’étape de Berck-sur-mer. L’occasion de discuter avec les représentants du milieu entrepreneurial.

Dimanche 18 juillet

A Busnes, l’association Chiens handicaps et sa présidente très active, Odette Camus, remettent 4 chèques de 15 000 € aux écoles de formation canine ayant éduqué 2 chiens du silence, 1 chien guide d’aveugles et 1 chien d’assistance qui permettent aux personnes en situation de handicap un gain d’autonomie important.

Le financement a été constitué grâce a à l ‘implication du public qui participent à des lotos, sous le contrôle vigilant du directeur des services fiscaux à Lillers nous précise Mme Camus.

 Faire ses courses, aller à l’école ou au travail, accéder aux loisirs …, sans faire appel à un aidant sont des pas de plus vers l’inclusion.  Je suis admirative des potentialités de ces animaux si attachants.

Séquence émotion : un coup de fil de mon fils m’annonce que je suis l’heureuse grand-mère d’une petite fille… et c’est la première fois ! Rien ne vaut la vie que la vie !

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