Vaccination

 s’adapter, simplifier, et accélérer.

A l’heure où deux variants du virus plus contagieux sont apparus en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud, le vaccin est une nouvelle arme indispensable dans notre lutte contre le virus. Il est une des clés qui nous permettra de retrouver nos vies d’avant.

En raison de l’arrivée progressive des doses, il n’est pas possible de proposer à tous les Français de se faire vacciner dès les tout premiers mois de la campagne. Il faut suivre le rythme des capacités de production de l’industrie pharmaceutique, qui livrera jusqu’à 1 million de doses par semaine à partir du mois de mars. 200 millions de doses ont été précommandées. Nous sommes 450 millions d’Européens à prétendre être vaccinés.

Les premiers vaccins (Pfizer et Moderna) présentent de telles contraintes de conservation, que l’on ne peut pas s’organiser avec des vaccinodromes géants qui ont montré, de plus, leur inefficacité lors de la campagne de vaccination contre le H1N1.

La France dispose de super congélateurs, répartis sur plus d’une centaine de sites (100 hôpitaux de référence et 5 plateformes logistiques ou « dépositaires pharmaceutiques »).

Leur mise en fonctionnement a été assurée conformément au calendrier de livraison des doses,  de sorte qu’aujourd’hui les doses qui sont livrées progressivement par les laboratoires sont réparties sur l’ensemble du territoire et stockées avant leur utilisation. 97 super-congélateurs ont été approvisionnés en doses, mercredi 6 janvier.

Une stratégie bien définie

Alors, pour la première phase, il n’y aura pas de vaccinodromes ; ce sont les vaccins qui se déplacent vers nos aînés, pas l’inverse. Les doses arrivent donc directement dans les EPHAD, pour que les personnes âgées dépendantes n’aient pas à se déplacer, et qu’il n’y ait aucune perte de vaccins par rupture de la chaine du froid.

Aussi, la Haute Autorité de Santé a-t-elle établi un ordre de priorités : les personnes âgées en établissement (EPHAD), les personnes de plus de 75 ans, puis les personnes de plus de 65 ans, puis les soignants de plus de 50 ans ou présentant des comorbidités, enfin un élargissement de la vaccination à toute la population.

Rappelons que 20 000 décès ont été enregistrés en EHPAD, soit un tiers des morts de la Covid19 dans notre pays, alors que les Français demeurant dans les établissements d’hébergement collectif pour personnes âgées ne représentent que 1% de la population.

Les personnes âgées et souffrant de pathologies chroniques représentent 15 millions de personnes en France, et les personnes de plus de 75 ans, 5 millions.

Aussi, suivant les préconisations des autorités sanitaires, a été mise en place une stratégie claire : vacciner d’abord pour protéger les personnes les plus vulnérables avec formes graves (qui peuvent les conduire à être hospitalisées, voire à aller en réanimation) et étendre, au fur et à mesure, à tous les Français. Vacciner les personnes fragiles, c’est également protéger notre capacité hospitalière.

C’est un choix sanitaire, éthique et qui permettra de préserver au mieux notre système de soin.

La campagne vaccinale va donc monter en puissance. Après l’ouverture dès ce week-end de la vaccination aux soignants de plus de 50 ans, Olivier Véran, a annoncé un élargissement à des publics cibles :  sapeurs-pompiers, aides à domicile de plus de 50 ans, et personnes en situation de handicap vulnérables, hébergées en maisons d’accueil spécialisées ou foyers d’accueil médicalisés.

Parallèlement, le déploiement des centres se met en place sur l’ensemble du territoire.

Après les hôpitaux, 100 centres ont été ouverts dès cette semaine, 300 le seront la semaine prochaine puis 600 d’ici la fin du mois de janvier.

Ces nouveaux centres nous permettront de débuter la vaccination des personnes âgées de 75 ans et plus, résidant à domicile, avant la fin du mois de janvier.

Volonté de simplification

La consultation pré-vaccinale va être remplacée par un dispositif plus direct. Les infirmières et aides-soignants pourront désormais réaliser les opérations de vaccination en EHPAD, et une procédure légère sera mise en place pour faciliter la prise de rendez-vous de vaccination.

Certains appellent à la vaccination obligatoire. Dans la majorité présidentielle, nous ne croyons pas à la vaccination sous contrainte. Vacciner sans informer, c’est le meilleur moyen de créer de la défiance et de rater toute notre campagne de vaccination. Ils veulent forcer, nous voulons informer.

On peut lire ou entendre d’ores et déjà de nombreux commentaires ; juger de l’efficience de cette campagne, moins d’une semaine après son démarrage est pour le moins prématuré. Cependant, nous ne pouvons accepter aucun retard injustifiable. Nous avons des objectifs aussi ambitieux que nos voisins et nous les tiendrons : d’ici début février, 1 million de personnes auront été vaccinées. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.

Cette stratégie a été construite avec les médecins sur la base des recommandations sanitaires de la Haute autorité de santé, par des dizaines de réunions avec eux ainsi que les associations de patients, et a été présentée publiquement le 2 décembre 2020, puis présentée par le Gouvernement au Parlement.

Face à une épidémie nouvelle, face à un vaccin nouveau, nous devons suivre l’impact sanitaire de la vaccination dans la population. Nous devons connaître le nombre de personnes vaccinées, mais aussi savoir si ces personnes recontracteront la maladie ou non ; si ces personnes présentent une résistance plus ou moins forte à la maladie conformément à nos attentes. C’est pourquoi l’Assurance Maladie a conçu un système d’information, qui permettra de partager ces informations, mais dans un respect strict de la confidentialité des données personnelles et médicales.

Des points de vaccination de proximité, dans des hôpitaux et des structures de ville, à l’image de ceux qui ont ouvert aujourd’hui pour les professionnels de santé, pourront ensuite se multiplier,

Enfin, dès que les vaccins plus classiques dans leur mode de conservation, arriveront sur le marché (Astrazeneca d’ici le printemps), ils seront disponibles dans votre pharmacie, et vous pourrez vous faire vacciner par votre médecin traitant.

Il a été précommandé un nombre de doses pour 26 millions de personnes d’ici l’été, au cas où l’un ou plusieurs des 5 vaccins précommandés n’obtiennent pas les autorisations de mise sur le marché.

L’Europe est une chance pour notre stratégie vaccinale ; c’est l’assurance d’une vaccination plus sûre et moins coûteuse…. II n’est pas souhaitable, comme le fait la Grande-Bretagne en évinçant la deuxième dose, de remettre en cause le protocole d’administration du vaccin. Un choix d’être solidaires a été fait : acheter des doses avec l’Europe pour éviter une « guerre » des piqûres.

Cela a permis à notre pays de recevoir déjà un million de doses de vaccins. 500 000 doses Pfizer seront livrées la semaine prochaine.

Nous aurons donc reçu 2,6 millions de doses de vaccin d’ici début février, soit exactement le même quantum que nos voisins européens, au prorata de notre population. Cela permettra de vacciner 1 million de personne, car il faut deux doses.

Dans cette crise sanitaire sans précédent, j’en appelle au calme et à la retenue dans les critiques, c’est grâce au couvre-feu, au deuxième confinement, et à la responsabilité de chacun que nous avons réussi à faire baisser considérablement la circulation du virus et nous sommes aujourd’hui dans une position meilleure que celle de nos voisins européens.

L’histoire du délai de rétractation de 4 jours après réception du consentement est une information fausse. Il n’y a pas de délai à observer. Le délai de 5 jours qui est mentionné dans le guide vaccinal n’a rien à voir, il s’agit de la date limite à laquelle le directeur d’EPHAD doit envoyer sa commande définitive pour établir le nombre exact de personnes qui seront vaccinées, et ainsi commander le nombre exact de doses. Ce délai a pour unique objectif de limiter le gâchis de doses !

Pour retrouver notre vie d’avant, protéger nos proches, sécuriser les contacts, le vaccin est l’arme la plus efficace dont nous disposons.

Ce n’est que collectivement que nous pourrons reprendre la main sur cet environnement devenu hostile…. par la faute de l’homme ! Je vous encourage à vous faire vacciner. En ce qui me concerne, je le ferai bien sûr, pour me protéger et protéger les miens…. lorsque mon tour viendra.

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